Par Océane Terrisse
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La grossesse est une période où les besoins nutritionnels de la future maman augmentent pour répondre aux besoins du fœtus et pour maintenir sa propre santé.
Si une alimentation équilibrée reste la clé d’un bon état nutritionnel, certaines situations nécessitent une supplémentation.
Retrouvez dans cet article tout ce qu'il y a à savoir sur les compléments alimentaires et la grossesse.
Pendant la grossesse, il est essentiel de prendre des précautions supplémentaires concernant la santé et l'alimentation. Se supplémenter sans l’avis d’un professionnel de santé peut entraîner des risques pour la mère et le bébé. Toute prise de compléments alimentaires doit être discutée avec un professionnel de santé (médecin, sage-femme, pharmacien...). Ils pourront évaluer les besoins réels à l’aide d’enquêtes alimentaires et d’analyses biologiques et recommander des produits sûrs et adaptés.
L’acide folique (vitamine B9) est essentiel pour la prévention des anomalies de fermeture du tube neural (spina bifida) chez le fœtus.
Selon les recommandations de l’HAS et de l’ANSES, une supplémentation systématique est préconisée dès la planification d’une grossesse ou, au plus tard, dès la confirmation de celle-ci. La dose standard recommandée est de 400 µg par jour, à poursuivre idéalement jusqu’à la fin du premier trimestre.
La vitamine D peut être apportée via l’alimentation soit synthétisée par les cellules de l’épiderme via les rayons du soleil (UVB). Cependant des déficits ou carences sont très fréquentes dans la population française car en France, l’exposition solaire est insuffisante (surtout en hiver) et qu’il existe très peu d’aliments source de vitamine D.
Bien que les besoins ne soient pas augmentés durant la grossesse. La vitamine D est cruciale pour la santé osseuse de la mère et du fœtus. Une carence peut augmenter le risque de prééclampsie, de faible poids de naissance et de rachitisme néonatal.
Les besoins en fer durant la grossesse sont augmentés pour la production de globules rouges et le développement du placenta. L’organisme maternel s’adapte en augmentant ses capacités d’absorption intestinale. Malgré cela, l’anémie ferriprive est courante chez les femmes enceintes.
Les recommandations de l’OMS préconisent une supplémentation en fer lorsque l’anémie est confirmée biologiquement. Une prise en charge personnalisée est essentielle, car un excès de fer peut entraîner des effets secondaires (constipation, nausées) ou interférer avec l’absorption d’autres nutriments comme le zinc.
L’iode joue un rôle fondamental dans le développement cérébral du fœtus au cours des premiers mois de la grossesse. Une carence de la mère peut entraîner des troubles neurologiques irréversibles chez l’enfant. En France, l’ANSES recommande une consommation suffisante d’iode via l’alimentation ou une complémentation adaptée, notamment chez les femmes présentant un risque de carence.
Les acides gras oméga-3, en particulier le DHA (acide docosahexaénoïque), jouent un rôle clé dans le développement du cerveau et de la rétine du fœtus. Une complémentation peut être envisagée si la consommation de poissons gras est insuffisante.
Il existe pour certains nutriments une Limite Supérieure de Sécurité (LSS) au-delà de laquelle il existe des risques pour la santé. La prise de compléments alimentaires, sans suivi biologique, peut provoquer un excès de certains nutriments, ce qui est particulièrement dangereux pendant la grossesse :
Un excès peut entraîner des malformations congénitales graves et des dommages au foie.
Bien que souvent recommandé pendant la grossesse, un surdosage peut provoquer des troubles digestifs, du stress oxydatif et, à fortes doses, être toxique pour le fœtus.
Un excès peut affecter la glande thyroïdienne du bébé, provoquant des troubles hormonaux.
Des doses excessives peuvent interférer avec l'absorption d'autres minéraux essentiels comme le zinc et le magnésium.
Les compléments alimentaires peuvent interagir avec des traitements médicaux ou des conditions spécifiques à la grossesse en augmentant les maux de grossesse. Il existe également des interactions entre différents nutriments en limitant leur absorption comme c’est le cas pour le fer et le calcium, deux nutriments essentiels durant la grossesse, qui peuvent interférer entre eux lorsqu’ils sont pris simultanément.
Les compléments alimentaires peuvent être un soutien nutritionnel précieux pendant la grossesse, mais leur utilisation doit rester raisonnée et encadrée.
L’automédication avec des compléments alimentaires durant cette période peut entraîner des surdosages, des interactions médicamenteuses et des risques pour le développement fœtal. C’est pourquoi il est crucial de consulter un professionnel de santé avant de commencer ou de poursuivre la prise de tout complément alimentaire pendant la grossesse.
Je pense bébé. Je pense B9. La vitamine B9, le bon réflexe pour bien préparer votre grossesse - Santé publique France
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