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Comprendre l’endométriose : une maladie chronique complexe

Par Océane Terrisse

15 avr. 20254 minutes de lecture

Il est important de souligner que les informations présentes dans cet article ont uniquement une valeur informative générale. Elles ne peuvent en aucun cas remplacer une consultation médicale. Chaque situation d'endométriose étant unique, les décisions doivent être prises en concertation avec votre médecin. 

L’endométriose est une maladie chronique qui touche environ 10 % des femmes en âge de procréer. Elle se caractérise par la présence anormale de tissu semblable à l’endomètre (la muqueuse utérine) en dehors de l’utérus, principalement sur les ovaires, les trompes de Fallope, le péritoine et parfois d’autres organes comme la vessie ou l’intestin. 

Sous l’influence des hormones, ces tissus réagissent comme l’endomètre en s’épaississant et en saignant à chaque cycle menstruel, mais sans possibilité d’évacuation. Cela entraîne une inflammation chronique et la formation d’adhérences, de kystes et de lésions, provoquant des douleurs souvent invalidantes. 

 

La physiopathologie de l’endométriose : pourquoi cette maladie se développe-t-elle ? 

L’origine exacte de l’endométriose reste incertaine, mais plusieurs théories existent.

Théorie des menstruations rétrogrades

Il s'agit d'une théorie selon laquelle le sang menstruel reflue dans la cavité pelvienne. Cependant, des études récentes ont mis en évidence des différences entre les lésions d'endométriose et les cellules de l'endomètre, suggérant que l'endométriose pourrait ne pas être simplement le résultat des menstruations rétrogrades. De plus, ce phénomène concerne toutes les femmes et pas seulement celles atteintes d’endométriose. 

Théorie de métaplasie cœlomique

Cette théorie repose sur l'idée que certaines cellules du cœlome (la membrane qui recouvre les organes internes de la cavité pelvienne) peuvent se transformer de façon anormale en cellules endométriales en réponse à des facteurs environnementaux ou hormonaux.  

Théorie de l'induction

Cette théorie propose une différenciation de cellules dans des tissus ou des organes spécifiques influencée par des facteurs hormonaux (comme les œstrogènes) ou d'autres facteurs moléculaires ou immunitaires. 

Les facteurs d'influence

En parallèle de ces théories, des recherches récentes mettent en lumière une forte composante génétique de l'endométriose, puisque 50 % des cas d’endométriose seraient liés à des causes génétiques. De plus, une défaillance du système immunitaire pourrait jouer un rôle clé, empêchant l'élimination des cellules endométriales implantées hors de l'utérus, ce qui permet à la maladie de se propager. 

Les recherches actuelles montrent ainsi une interaction complexe entre des facteurs génétiques, hormonaux, immunitaires et environnementaux dans le développement de cette maladie.

Les différentes formes d'endométriose 

Il existe trois formes principales d’endométriose, classées en fonction de l'emplacement des lésions dans le corps. 

L’endométriose superficielle

Les lésions d'endométriose se trouvent à la surface du péritoine, la fine membrane qui tapisse la cavité abdominale et pelvienne. 

L’endométriose ovarienne

Aussi appelée endométriome, cette forme se manifeste par des kystes remplis de sang, situés sur les ovaires. Ces lésions peuvent affecter la fonction ovarienne. 

L’endométriose pelvienne profonde

Les lésions pénètrent en profondeur dans les tissus (plus de 5 milimètres sous le péritoine) et peuvent toucher des organes tels que la vessie, le rectum ou les ligaments utérosacrés.

Des symptômes très variables

La forme de la maladie n'est pas corrélée à la douleur 

L'un des aspects les plus complexes de l'endométriose est que la gravité de la maladie n'est pas toujours liée à l'intensité des symptômes, notamment la douleur. Certaines femmes atteintes d'endométriose sévère (avec de nombreuses lésions visibles et des adhérences) peuvent ne ressentir que peu de douleurs, tandis que d'autres, dont les lésions sont plus petites ou moins étendues, peuvent souffrir de douleurs extrêmement invalidantes. 

Le symptôme principal

Dans 70 % des cas, le symptôme principal est une douleur invalidante au moment des règles (menstruations)

Les symptômes les plus courants 

Douleurs pelviennes chroniques

La douleur est le symptôme principal de l'endométriose. Elle se manifeste souvent lors des menstruations, mais peut aussi être chronique. 

Douleur lors des rapports sexuels

Beaucoup de femmes souffrent de douleurs pendant ou après les rapports sexuels, souvent décrites comme des douleurs profondes dans le bas-ventre. 

Troubles digestifs

Ballonnements, constipation, diarrhée, et douleurs abdominales peuvent survenir, car l'endométriose peut affecter les organes voisins comme les intestins et la vessie. 

Fatigue chronique

Une sensation de fatigue intense est fréquente et souvent liée à l'inflammation constante du corps. Cette fatigue peut impacter la qualité de vie de manière significative. 

Troubles urinaires

Certaines femmes peuvent avoir des douleurs en urinant ou des envies fréquentes. 

L'alimentation fait partie des réponses ! 

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L'errance diagnostique : un parcours difficile 

En moyenne, il faut entre 7 et 10 ans pour qu'une femme obtienne un diagnostic précis, en raison des symptômes qui peuvent être similaires à ceux d'autres pathologies. 

Mais pourquoi l'endométriose est-elle difficile à diagnostiquer ?

 

Absence de symptomatologie claire

Certaines femmes présentent des symptômes isolés, ce qui rend la maladie difficile à détecter sans des examens spécialisés. De plus, les symptômes peuvent être intermittents et s’intensifier au fil du temps. 

Imagerie limitée

Les techniques d’imagerie utilisées dans le diagnostic de l’endométriose, comme l'échographie et l'IRM, ont leurs limites pour détecter les formes les moins développées de l'endométriose, en particulier les lésions superficielles ou situées sur des organes difficiles à visualiser. Rappelons qu’il n’y a pas de lien entre l’intensité de la douleur et le type d’endométriose et qu’une endométriose superficielle peut être très douloureuse. 

Des méthodes à venir

Une étude a récemment été lancée sur 2500 patientes pour évaluer l’efficacité d’un test salivaire, Endotest, dans le diagnostic de l’endométriose. A partir d'une analyse d'un prélèvement de salive, le test recherche des marqueurs biologiques associés à l'inflammation ou à des niveaux hormonaux qui sont typiquement altérés chez les femmes souffrant d'endométriose. Ce test salivaire a pour objectif d'aider à diagnostiquer l'endométriose chez les femmes pour lesquelles un médecin suspecte la maladie, mais dont l’imagerie est négative. Il sera donc utilisé en troisième intention, après une première évaluation clinique et des examens d'imagerie. 

Si l’étude s'avère concluante, il pourrait offrir un outil non invasif, rapide et pratique pour compléter le diagnostic de l'endométriose, en particulier dans les cas où l'imagerie échoue à détecter les lésions.

L'auto-questionnaire de diagnostic précoce

Le Pr. Arnaud Fauconnier, gynécologue-obstétricien spécialisé notamment dans l'endométriose, a conçu un auto-questionnaire, destiné à aider au diagnostic précoce de l'endométriose.

Accéder au questionnaire shinyDEVA

Les traitements de l’endométriose 

Les traitements de l'endométriose visent principalement à améliorer la qualité de vie en réduisant les douleurs et à réduire la progression de la maladie. Les options varient en fonction de plusieurs facteurs et sont discutées avec la patiente. Les traitements médicaux incluent des contraceptifs hormonaux (pilules, implants, stérilets hormonaux) et des traitements hormonaux tels que les agonistes de la GnRH, pour supprimer temporairement les règles et ralentir la croissance des lésions. Lorsqu'un traitement médical ne suffit pas, des interventions chirurgicales peuvent être envisagées pour retirer les lésions d'endométriose. 

Il n’existe à ce jour aucun traitements définitifs contre l’endométriose. 

D'autres approches non médicamenteuses, telles que l'ostéopathie, le yoga, ou encore l'acupuncture, peuvent contribuer à améliorer la qualité de vie des femmes atteintes d'endométriose.   

Nutrition et endométriose

Bien que l'impact direct de l'alimentation sur la douleur liée à l'endométriose n'a pas été prouvé de manière concluante, elle contribue pour de nombreuses femmes à améliorer leur qualité de vie en réduisant l'inflammation, en favorisant une meilleure gestion du stress et en soutenant la santé globale.

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Sans changements drastiques de votre mode de vie, une alimentation méditerranéenne peut aider.

Que retenir de l'endométriose ?

Bien que l'endométriose soit une maladie complexe et difficile à diagnostiquer, des avancées telles que les recherches sur les tests salivaires et les approches thérapeutiques non médicamenteuses offrent de nouvelles perspectives. Cependant, chaque cas étant unique, il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour discuter de la prise en charge la plus adaptée à votre situation.


Principales sources :  

Prise en charge de l’endométriose - Haute Autorité de Santé (HAS) ; Collège National des Gynécologues et Obstétriciens Français (CNGOF) 

Diagnostic complexe d’endométriose : la HAS propose un accès au test salivaire Endotest® dans le cadre du forfait innovation - Haute Autorité de Santé (HAS). 

Associations : 

EndoFrance - Première Association Française de lutte contre l’Endométriose. Elle agit à l’échelle nationale avec un fort engagement dans l'information et la recherche. 

EndOccitanie - Association régionale dédiée aux femmes atteintes d'endométriose en Occitanie. Elle agit à l’échelle régionale avec un accompagnement des patientes au niveau local. 

Endomind - Association Française d'actions contre l'endométriose. Elle agit à l’échelle nationale avec un engagement sur l’action politique et la sensibilisation des pouvoirs publics. 

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