Nous vous proposons ici un rapide tour d’horizon de ce qu’il faut savoir pour bien composer des menus pour les personnes âgées de plus de 80 ans.
La perte d’appétit chez la personne âgée est l’une des conséquences des facteurs de risques de la dénutrition. Elle peut favoriser l’anorexie de la personne âgée : un refus de s’alimenter qui entraîne une altération de l’état général. Repérer la dénutrition est un acte de prévention primordial pour les personnes âgées.
De plus, Les personnes âgées ont des besoins bien spécifiques en énergie, en protéines et en calcium permettant de diminuer la fatigue, de conserver la masse maigre (muscles) et des os solides, afin d’éviter une perte d’autonomie et de réduire le risque de chute.
Il est donc important qu’elles s’alimentent correctement et de trouver des solutions pour leur permettre de retrouver et stimuler leur appétit. C’est pourquoi nous vous proposons les clés nécessaire à la compositions de menus pour les personnes âgées, de 80 ans ou plus.
Quelle alimentation pour les personnes âgées de plus de 80 ans ?
Comment bien structurer les repas sur la journée ?
Par ailleurs, il est essentiel de faire trois repas principaux par jour avec une ou deux collations, de manger à heures régulières et de ne pas sauter de repas.
Quelques menus adaptés aux personnes âgées de plus de 80 ans
Pour vous aider, voici un exemple de menus pour personnes âgées de plus de 80 ans sur une semaine complète :
Voici certaines recettes des plats ci-dessus :
Poulet à la crème
Cabillaud sauce moutarde
Flan de légumes
Gratin de poireaux
Veillez à ce qu’il y ait toujours des féculents, des légumes et viande/poisson/œuf à chaque repas. Vous pouvez réaliser les recettes en plus grandes quantités afin qu’il y en ait pour deux repas par exemple, mais attention à ce que les plats soient consommés au plus vite afin d’éviter tout risque de contamination.
Retrouvez toutes nos recettes et nos conseils nutrition !
Comment favoriser la prise alimentaire des personnes âgées ?
Stimulez l’appétit en jouant avec les couleurs dans l’assiette ou en séparant les aliments. Les personnes peuvent alors les dissocier selon leur goût, leur aspect.
Par ailleurs, l’altération du goût est un des facteurs de risques de la dénutrition, n’hésitez pas à rehausser le goût des aliments. Utilisez des herbes aromatiques (thym, coriandre, persil…), des épices (curry, curcuma, gingembre…) et/ou des aliments aromatiques (ail, oignon, jus de citron…).
L’état bucco-dentaire ou les problèmes de déglutition peuvent aussi engendrer une baisse des apports alimentaires. Adaptez la texture des aliments : tendre, hachée, moulinée, mixée.
Vous avez des difficultés pour favoriser la prise alimentaire d’une personne ? Parlez-en à un professionnel.
Quelques solutions à mettre en place ?
Il faut toujours essayer de ramener la personne âgée vers une alimentation plaisir, qui lui permet d’assouvir ses besoins nutritionnels. Toutefois, la perte d’appétit étant une conséquence classique du vieillissement, le parcours peut être long et certaines solutions intermédiaires existent. Vous pouvez les solliciter, sous les conseils d’un professionnel.
- Texturez les repas pour faciliter la prise alimentaire et ne pas générer de difficultés de mastication ou de déglutition.
- Fractionnez : multipliez les petits apports dans la journée. Ainsi, la personne ne se décourage pas face à une quantité de nourriture trop conséquente.
- Enrichissez l’alimentation, que ce soit lorsque vous cuisinez ou lors d’un portage. L’enrichissement augmente les apports nutritionnels tout en gardant les mêmes quantités. Tout comme le fractionnement, il permet de ne pas décourager la personne avec des repas trop copieux.
- Utilisez un CNO (Complément Nutritionnel Oral). En dernier recours ou lorsque la dénutrition est bien installée, il apporte une grande quantité de nutriments. Son utilisation nécessite particulièrement un accompagnement professionnel.
Quelle alternative à la préparation maison ?
Les personnes âgées peuvent désormais bénéficier des repas tout faits et sains (contrairement aux plats préparés du commerce) grâce aux portages des repas. Certaines institution prennent en charge financièrement ce recours ; telles que les CARSAT lors d’un retour d’hospitalisation ou les départements, dans le cadre l’APA (Allocation Personnalisée d’Autonomie). En général, les menus sont réalisés par un diététicien qui assure l’équilibre alimentaire en tenant compte du GEMRCN : un guide pratique concernant la qualité nutritionnelle des repas servis en restauration collective sociale. La personne peut choisir la fréquence de livraison et le nombre de repas par jour voire un menu en particulier. Attention toutefois, la qualité de service de certains prestataires peut laisser à désirer. Dès lors, le portage ne favorise pas l’alimentation : restez vigilants sur le choix de votre porteur.
Comment agir pour une bonne nutrition ?
Vous avez un doute pour vous ou l’un de vos proches ? Lisez notre article sur le repérage de la dénutrition, ou mieux : contactez-nous !