
Syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) et gestion du poids
SOPK et prise de poids : pourquoi cette prise de poids, ses conséquences et sa prise en charge
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Par Lisa LUBET
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Chez la femme, le cycle menstruel est un véritable indicateur de la santé du système reproducteur, à condition qu’il soit régulier et qu’aucune contraception hormonale n’en modifie le déroulement naturel.
En moyenne, une femme connaîtra environ 500 cycles menstruels au cours de sa vie.
Cependant, dans le cadre du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), ces cycles peuvent être perturbés. Les dérégulations qui en résultent ont des origines multiples et nécessitent une attention particulière.
Dans cet article, vous découvrirez non seulement les explications liées à ces déséquilibres, mais aussi – et surtout – des solutions concrètes pour mieux vivre son cycle en cas de SOPK.
Le cycle menstruel correspond à la période comprise entre le premier jour des règles et le début des règles suivantes. Il s’agit d’un enchaînement coordonné de phénomènes physiologiques et hormonaux qui permettent la maturation d’un ovocyte, son éventuelle fécondation, puis la préparation de l’utérus à une éventuelle grossesse.
Chez la majorité des femmes, la durée moyenne d’un cycle est de 28 jours, bien qu’il puisse varier de 21 à 35 jours sans que cela ne soit pathologique.
Le cycle menstruel est finement régulé par des fluctuations hormonales, qui coordonnent ses différentes étapes et assurent son bon déroulement.
La FSH (hormone folliculo-stimulante) : sécrétée par l’hypophyse, elle stimule la maturation des follicules ovariens.
La LH (hormone lutéinisante) : son pic brutal, autour du 14ᵉ jour du cycle (pour un cycle de 28 jours), provoque la rupture du follicule dominant et la libération de l’ovocyte : c’est l’ovulation.
La progestérone : sécrétée après l’ovulation par le corps jaune, elle joue un rôle essentiel dans la seconde partie du cycle. Elle favorise l’épaississement de la muqueuse utérine (l’endomètre), la rendant apte à accueillir un ovule fécondé. En parallèle, elle inhibe la production de FSH et de LH par le cerveau. Si la fécondation n’a pas lieu, la production de progestérone diminue progressivement, ce qui entraîne, avec la chute des autres hormones, le déclenchement des règles.
Le cycle menstruel peut être séparé en trois grandes étapes :
Le SOPK est la première cause de troubles du cycle et d’infertilité chez les jeunes femmes. Il touche entre 4 et 20 % d’entre elles et résulte à la fois de déséquilibres hormonaux et de perturbations métaboliques.
Dans le SOPK, le taux de LH (hormone lutéinisante) est souvent trop élevé, en partie sous l’effet de l’hyperandrogénie. Cela stimule la croissance simultanée de nombreux follicules dans les ovaires, mais aucun n’arrive à maturité complète. Résultat : les ovaires restent remplis de petits follicules immatures bloqués, ce qui donne à l’échographie un aspect caractéristique appelé ovaires polykystiques ou multifolliculaires.
Cette accumulation de follicules s’accompagne d’une diminution de la FSH, d’une augmentation de l’AMH (hormone anti-müllérienne) et compromet ainsi l’ovulation, ce qui entraîne une réduction de la sécrétion de progestérone.
Les cycles menstruels sont également perturbés par un déséquilibre métabolique. Parmi eux, l’excès d'androgènes chronique augmente l’insulino résistance. L’excès chronique d’androgènes favorise une résistance à l’insuline, qui entraîne une hyperinsulinémie (trop d’insuline dans le sang).
Cette production excessive d’insuline a deux conséquences majeures :
Elle accentue la production d’androgènes (dont la testostérone), ce qui peut provoquer de l’acné ou de l’hirsutisme (pilosité excessive),
Elle perturbe la réponse de l’ovaire à la LH, pourtant indispensable pour déclencher l’ovulation. Ce mécanisme peut expliquer l’absence d’ovulation observée chez certaines femmes atteintes de SOPK.
En somme, toutes ces dérégulations se traduisent par des troubles du cycle tels que :
Le cycle menstruel est le reflet d’un équilibre hormonal délicat. Dans le cadre du SOPK, cet équilibre est souvent perturbé, entraînant des règles irrégulières, des cycles longs ou une absence d’ovulation. Comprendre ces mécanismes permet de mieux identifier l’origine des troubles et de ne pas les banaliser.
Si le SOPK reste une pathologie complexe, il existe aujourd’hui des solutions pour adapter son mode de vie, réguler les cycles et améliorer la qualité de vie. L’accompagnement par des professionnels de santé spécialisés demeure un atout précieux pour chaque femme concernée.
👉 Pour aller plus loin, découvrez notre article « Cycle menstruel et SOPK : comment l’alimentation et le mode de vie peuvent aider », consacré aux stratégies concrètes de prise en charge.
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