Dénutrition de la personne âgée : causes, conséquences et suivi nutritionnel

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La dénutrition de la personne âgée est un phénomène important et un enjeu de santé publique

Selon les statistiques, En France, Plus de 700 000 personnes âgées sont dénutries dont 300 000 à 400 000 vivant à domicile.

Le vieillissement entraîne des modifications significatives du métabolisme. C’est pourquoi le phénomène de dénutrition finit par toucher une majorité de personnes vieillissantes. On la retrouve particulièrement dans les moments de rupture de vie (déménagement, perte d’un proche) et les épreuves médicales (particulièrement l’hospitalisation).

La dénutrition aboutit à la fragilisation des personnes âgées. A ce titre, elle est l’un des principaux facteurs de chutes, de perte d’autonomie, d’infections ou encore d’escarres. Il s’agit d’un enjeu majeur de santé publique et de bien-être de nos aînés.

CDIET s’est donné pour mission de lutter contre ce fléau et déploie dans ce cadre de nombreux accompagnements nutritionnels des personnes âgées. Du repérage à la prise en charge, en passant par la sensibilisation des proches ou la formation des professionnels, nous mettons toutes nos forces en œuvre pour produire un impact national. Nous sommes en mesure de proposer une solution pour tous les professionnels souhaitant inclure la nutrition dans leur accompagnement, ou tous les particuliers qui s’interrogent pour eux ou un proche.

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des retraités dénutris en sortie d'hospitalisation
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de résidents dénutris en EHPAD
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des chutes des + 80 ans liées à la dénutrition
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personnes âgées dénutries en France

POURQUOI LES SENIORS SONT-ILS VICTIMES DE LA DÉNUTRITION?

La dénutrition de la personne âgée est le résultat de plusieurs facteurs liés à l’âge, à l’environnement social et à l’état général de santé.

Les grands déterminants de la dénutrition

Une des premières raisons invoquée est l’anorexie de la personne âgée. Dérégulation ou diminution drastique de l’appétit, l’anorexie a pour conséquence de réduire significativement les apports en nutriments essentiels. Les causes sont multiples. On retrouve principalement l’altération naturelle de sensations de goûts et saveurs, apparaissant avec le grand âge. Quand la nourriture a moins de goût, la motivation à la consommation baisse. Les problèmes physiques et mécaniques ont aussi leur rôle à jouer. Ainsi, les maux bucco-dentaires, les difficultés de digestion, les tremblements et les douleurs articulaires représentent autant de frein à une alimentation aisée.

Le vieillissement engendre également des modifications métaboliques. La fonction métabolique générale s’altère progressivement, causant une moins bonne absorption des nutriments essentiels. La nutrition nécessaire est alors différente de celle d’un adulte plus jeune mais les adaptations associées ne sont pas suffisamment répandues.

En parallèle, la survenance de maladies métaboliques (comme le diabète ou l’hypertension artérielle) ou d’intolérances (gluten, lactose) augmente. Ces troubles sont souvent accompagnés de régimes spécifiques stricts qui rendent plus difficile encore la mise en place d’une alimentation adaptée au vieillissement.

Enfin, pêle-mêle, la baisse d’activité physique, l’isolement social, la baisse de moral, la difficulté d’accès aux courses ou la prise de médicaments engendrent eux aussi une baisse de la consommation.

Un contexte généralisé

Selon l’Insee, Les habitants âgés d’au moins 70 ans représentent plus de 15 % de la population (10 millions). Parmi eux, nombreux sont ceux qui connaitront une des situations décrites précédemment. Par ailleurs, le réflexe du repérage de la dénutrition associé à un accompagnement individualisé est trop peu répandu dans la filière médico-sociale du vieillissement, faute de moyens.

La combinaison de tous ces facteurs explique ainsi les taux élevés de dénutrition chez les personnes âgées. Elle explique aussi que les risques de dénutrition sont constants pour une dizaine de million de personnes et qu’une politique ambitieuse est nécessaire. C’est le cœur de la mission de CDIET. Nous travaillons avec les responsables et les acteurs de toutes les filières concernées : le soin, l’autonomie, la fragilité, la prévention, la prise en charge et l’accompagnement. Bien sûr, nous favorisons aussi le lien direct avec nos patients et utilisateurs, libres de nous solliciter à tout moment.

QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES DE LA DÉNUTRITION CHEZ LA PERSONNE ÂGÉE ?

Une fois la dénutrition naissante ou installée, une nouvelle situation apparaît. La dénutrition, et toutes les choses qui l’ont provoquée, vont entraîner de façon plus ou moins brutale tout un tas de complications sur l’état de santé de la personne âgée. Cette pente glissante conduit à la dépendance de la personne âgée. Elle est aussi connue sous le nom de spirale de la dénutrition.

Entrer dans la spirale, un phénomène souvent progressif

Premièrement, le manque énergétique provoqué par la dénutrition favorise la fatigue. Cette situation conduit à une sédentarité plus prononcée. Les gestes de la vie quotidienne ainsi que les activités physiques en tout genre sont moins accessibles, donc moins pratiqués. Marcher et bouger demandent plus d’effort. Si la personne n’en demeure pas moins autonome, elle a de plus en plus de difficultés à se nourrir : faire les courses ou préparer le repas devient plus compliqué. Cette boucle renforce le manque énergétique.

En parallèle la sédentarité provoquée et le manque de protéines déclenchent l’apparition de la sarcopénie. Il s’agit d’un phénomène gériatrique qui commence par une diminution des capacités musculaires. On voit alors les muscles de la personne s’effacer : en premier lieu les fessiers, les cuisses, mais aussi les poignets et les joues. La sarcopénie augmente fortement le risque de diminution de la capacité physique. Comme pour l’étape précédente, cette situation augmente encore les difficultés à se nourrir.

Dans la spirale, des changements brutaux

Sans protéines pour se constituer, l’organisme n’a plus de ressources pour assurer sa fonction immunitaire. Les infections se multiplient, la cicatrisation devient délicate. Les traitements médicamenteux perdent largement en efficacité et les pathologies et leurs symptômes s’expriment d’autant plus. L’état psychologique se détériore aussi généralement, face à l’accumulation de ces épreuves. L’ostéoporose s’installe et avec elle les os deviennent extrêmement fragiles. Plus encore que les étapes précédentes, cette situation complique largement l’alimentation et la spirale se resserre autour de la personne.

Enfin, en l’absence de tonus musculaire, de capacité de cicatrisation et de solidité osseuse, le moindre événement physique devient une urgence. Les chutes se multiplient car la fonction de maintien n’est plus assurée, ou très mal, par des muscles trop faibles. Les fractures accompagnent quasiment tous les coups et toutes les chutes. Les minuscules plaies ne cicatrisant plus, elles se transforment en escarres. Quel que soit l’événement, il s’agit désormais d’un accident immobilisant et incapacitant. Tout ceci renforce encore l’impossibilité de se nourrir correctement, et donc la survenance de toutes ces situations.

Agir à tous les moments

C’est en raison de ces mécanismes que l’on qualifie ce phénomène de spirale. Le chemin parcouru dans le mauvais sens est réversible, tant que la personne n’a pas basculé dans la dépendance. Au-delà, les troubles se prennent aussi en charge, mais la personne ne pourra jamais retrouver son autonomie.

CDIET intervient tout au long du cycle. Le repérage et la prévention sont nos armes clés, et nous travaillons de pair avec les personnes de proximité pour identifier les situations avant que les phénomènes ne soient irréversibles. La prise en charge individualisée est notre cœur de métier, et nous luttons tous les jours pour sortir les personnes de cette spirale infernale.

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QUELS SONT LES SIGNES DE LA DÉNUTRITION DE LA PERSONNE ÂGÉE?

Certains signes laissent présager une situation alarmante chez les personnes âgées. Ils témoignent directement d’une situation de dénutrition ou de risque élevé. Parmi ces signes de dénutrition, la perte de l’appétit peut être difficile à détecter, mais la fatigue et la perte de poids sont souvent remarquables.

Modification des habitudes alimentaires

Lorsque une personne a moins d’appétit elle consomme moins qu’auparavant et laisse des restes dans les assiettes. Par ailleurs, on note souvent qu’elle a moins de plaisir à manger. Les aliments plaisirs d’hier ne font plus le même effet. On constate alors une modification des habitudes alimentaires. La caractéristique ultime est le saut de repas, qui doit immédiatement alerter.

La perte de poids 

Le contrôle de la courbe du poids permet de caractériser la dénutrition. Ainsi, si le poids diminue de 5 % en un mois ou de 10 % en six mois, la personne âgée est considérée comme à risque de dénutrition. L’indice de masse corporelle peut aussi jouer le rôle de marqueur. Inférieur à 21, il traduit souvent un risque de dénutrition. Plus l’IMC est bas, plus le risque et la sévérité sont élevés.

La fatigue et les autres facteurs 

Enfin, la fatigue soudaine ou la perte de dynamisme par rapport à l’accoutumée doivent mettre la puce à l’oreille. Il existe en réalité tout un tas de signaux pour repérer la dénutrition. Nous les avons compilés dans certains outils utilisables pour tous. Toutefois, dans la finalité, il est toujours nécessaire de faire appel à un professionnel. Que cela soit nous ou un autre, seul le professionnel est apte à confirmer le repérage et conseiller la prise en charge adéquate.

PRISE EN CHARGE DE LA DÉNUTRITION

Afin de prévenir la dénutrition de la personne âgée il est important de réagir rapidement aux premières manifestations des signes d’alertes listés par la Haute Autorité de Santé (HAS). Une intervention rapide permettra d’éviter l’entrée dans la spirale de la dénutrition et ainsi le risque de dépendance pour le senior.

Qui pose le diagnostic de la dénutrition de la personne âgée ?

Le diagnostic de la dénutrition est réalisé par le médecin traitant. Le diététicien nutritionniste repère efficacement la dénutrition et lorsqu’ aucun diagnostic n’a été effectué, il alerte le médecin qui peut prendre le relais.

Les maladies chroniques peuvent cacher une situation nutritionnelle alarmante souvent associée à la maladie même. Afin de ne pas banaliser cette situation dans le parcours de vie du patient chronique, il est primordial de poser un diagnostic clair de dénutrition. Cela permet d’embrayer sur une prise en charge adaptée et de dissocier l’état nutritionnel du compte de la pathologie chronique.

CDIET travaille activement avec tous les acteurs de la filière pour repérer mais aussi caractériser la dénutrition. Ainsi, nos parcours sont étroitement liés à la présence du médecin et des autres personnes afin de considérer la situation dans son ensemble : médicale, sociale, et environnementale.

 

La prise en charge de la dénutrition

Une fois le diagnostic établi, le professionnel tout désigné pour la prise en charge est le diététicien nutritionniste. Celui-ci suit un protocole recommandé par la Haute Autorité de Santé. L’objectif est de stabiliser et renforcer le poids de la personne tout en la ramenant vers une alimentation quotidienne adaptée à ses besoins.

Le déroulé exact de la prise en charge dépend de la sévérité de la dénutrition. La mission principale du diététicien est donc d’adapter l’alimentation de son patient à :

  • La sévérité actuelle de la dénutrition.
  • Ses habitudes alimentaires.
  • Ses capacités physiques, techniques, et financières ainsi que celles de son environnent aidant.

Guider une personne et ses proches vers des habitudes alimentaires adaptées est un travail à part entière. Il ne se fait pas seul, c’est pourquoi les professionnels de CDIET incluent et coordonnent tous les acteurs autour du patient. C’est notamment obligatoire lorsque la sévérité de la situation nécessite l’emploi de compléments nutritionnels oraux (CNO) à prescrire par le médecin. C’est aussi une éventualité lorsque l’environnement ne peut plus assumer la préparation des repas et qu’une livraison doit être incluse.

 

La prévention de la dénutrition

Pour éviter tout cela, la prévention est notre meilleur outil ! Il est important de réagir rapidement aux premières manifestations des signes d’alertes listés plus haut dans cet article. L’intervention rapide d’un professionnel permettra d’éviter l’entrée dans la spirale de la dénutrition et ainsi de retarder grandement l’entrée ou la dégradation de la dépendance.

 

CDIET : DES PROFESSIONNELS AU SERVICE DE LA PRÉVENTION GÉNÉRALE

La dénutrition est un mal silencieux et généralisé dont on ne parle pas suffisamment. Provoquant des catastrophes familiales et abaissant largement le niveau de vie en bonne santé des personnes âgées, elle est aussi responsable d’une dépense de soins exceptionnelle.

Remédier à cette situation à l’échelle individuelle implique dans un premier temps de sensibiliser les aidants familiaux et les aidants professionnels de proximité. Mais cela signifie aussi qu’un professionnel de la nutrition ait un accès direct à la personne et son entourage et que la prise en charge nutritionnelle soit intégrée au parcours de vie de la personne, sans rupture.

Remédier à cette situation à l’échelle nationale suppose que les autorités, les financeurs et les acteurs du soin et de l’autonomie puissent assurer leur coordination à chacun de leur échelon local.

CDIET s’est donné pour mission de prendre en main ces deux sujets. Depuis plus de trois ans, nous œuvrons pour le développement généralisé du repérage, de la prévention et de la prise en charge de la dénutrition. Avec plusieurs milliers de personnes âgées bénéficiaires de nos parcours, nous sommes aujourd’hui en mesure de proposer nos actions partout et tout le temps sur le territoire national.

Que vous soyez un particulier en questionnement pour vous ou pour vos proches, ou un professionnel en recherche de solutions, n’hésitez pas à vous rapprocher de nous. Notre équipe se fera un plaisir de vous accompagner pour l’amélioration générale du bien-être de nos aînés.